Par Kersanté & What’s up Doc
Travailler en centre de santé, ou y avoir recours en tant que patient, présente de nombreux avantages par rapport à d’autres structures de soins. On fait le point sur tous ces bénéfices, pour les professionnels de santé comme pour les patients
Mais d’abord, un centre de santé, qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’une structure de soins primaires de proximité conventionnée, gérée par des médecins pour tous les patients. L’approche y est pluridisciplinaire et vise à renforcer l’accès aux soins pour tous, en particulier dans les territoires sous-dotés.
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Réinventer le métier de médecin
Chez Kersanté, les médecins ont donc la possibilité et les moyens de déployer des projets qui enrichissent et renouvellent leur pratique médicale. Ce qui présente pour eux plusieurs avantages. D’abord, celui de l’efficacité, comme l’explique le Dr Casimir, du centre Rosa Parks : « L’éducation thérapeutique est une notion à la mode, mais c’est aussi un mode de fonctionnement qui fait ses preuves ; tout le monde sait que dans la pathologie chronique, seule une prise en charge globale a du sens ». Ensuite, sur le plan personnel, « c’est un vrai plus pour notre pratique, de pouvoir se diversifier comme ça ».
Prendre les rênes de ces projets, voire de nos centres, c’est ainsi vivre une expérience différente en tant que médecin. Ainsi, quand Anh-Thu Sainson est arrivée à Rennes, elle ne s’attendait pas à diriger, quelques mois plus tard, le nouveau centre de santé, alors en construction. La généraliste a rencontré les équipes, visité le chantier, passé l’entretien d’embauche pour prendre la direction du futur centre… Une fois sa candidature retenue, elle a été pleinement intégrée au projet. « J’ai choisi la peinture, le papier peint, le logiciel médical ; j’ai aussi fait les recrutements », raconte-t-elle.
Notre souhait : réinventer la pratique médicale !
De nombreux partenariats avec les acteurs locaux de santé
C’est aussi en s’associant avec les autres structures de soins des territoires que les centres de santé veulent renforcer l’offre médicale de proximité. Ainsi, à Rennes, le centre a mis en place un partenariat avec la clinique située à proximité, axée gynécologie-maternité. « On a des créneaux dégagés pour eux, avec un accès rapide aux consultations gynéco ou sage-femme. Ça soulage beaucoup leurs urgences », explique le Dr Sainson, généraliste et directrice du centre. Un autre projet est en cours : travailler avec la micro-crèche, juste à côté.
A Lorient, le centre de santé est porteur d’un projet novateur. Son objectif : s’allier à un hôpital pour ouvrir une antenne à côté des urgences et réorienter les patients ne relevant pas d’une prise en charge hospitalière pour leur donner un accès rapide à une consultation de médecine générale. « Ce projet vise également à renforcer l’accès à un médecin traitant, dans un quartier marqué par la présence d’un hôpital, mais où l’on compte peu de médecins généralistes », explique Antoine Bacholle.
une prise en charge novatrice, un parcours patients innovant
Nos centres offrent la possibilité aux praticiens de mettre en place des projets, d’élaborer des protocoles communs, des parcours de soins différents… Avec pour objectif d’améliorer l’offre de soins, la rendre plus performante et plus à même de répondre aux défis de notre système de santé.
A Paris, par exemple, «nous avons mis en place avec le réseau REPOP tout un parcours autour de l’obésité de l’enfant, qui inclut les différentes spécialités – généraliste, diététicien, kiné, psychologue …», explique Laurence Marrié. « Avoir la tête pleine d’idées neuves, c’est même un critère de recrutement des candidats ! ».
Le Dr Laurence Casimir, généraliste, exerce dans ce centre de santé depuis 2019. Elle a pu concevoir un projet de soins coordonnés « pour intégrer du temps infirmier et faire de l’éducation thérapeutique avec les patients atteints de maladies chroniques – HTA, diabète, obésité, mais aussi sevrage, troubles cognitifs de la personne âgée… Les séances vont bientôt démarrer », se réjouit-elle.
A Lorient, un autre projet consiste à jumeler deux centres de santé : l’un sur terre, l’autre sur une île en face. « Le centre du continent délèguera régulièrement des médecins pour renforcer l’offre de soins insulaire, permettre aux médecins installés sur place de partir en vacances, et renforcer l’équipe en période estivale », explique Antoine Bacholle, directeur associé d’Office Santé qui accompagne les centres Kersanté dans leur développement et leur gestion. Nos centres prévoient également de développer la téléconsultation en s’appuyant sur le réseau d’infirmiers libéraux, en ville.
Pour mieux valoriser le temps passé à coordonné les projets, nos centres souhaitent expérimenter la rémunération au forfait. Objectif : favoriser cette autre manière de pratiquer la médecine.
Favoriser la collaboration entre médecins
Dans nos centres, les praticiens bénéficient de conditions de travail chaleureuses et enrichissantes. Non seulement pour qu’ils s’y sentent bien, mais aussi pour favoriser les interactions entre professionnels de santé. C’est pourquoi nos centres disposent tous d’espaces communs (salles de réunion…), et sont tous à taille humaine (5 à 20 personnes). « La parole des médecins est vraiment prise en compte. S’il y a quoique ce soit, ma porte est toujours ouverte », ajoute le Dr Laurence Marrié, généraliste et directrice du centre Rosa Parks (Paris 19 e).
En effet, l’esprit d’équipe est central dans l’approche Kersanté, qui a à cœur de déployer une médecine moderne, collaborative, coordonnée. « On peut partager nos difficultés, nos questionnements, nos doutes… En cas d’absence, le patient peut consulter un confrère présent au centre grâce au dossier commun. Tout ceci est déterminant pour développer un esprit d’équipe et favoriser les bonnes relations entre les professionnels qui sont sans cesse menés à interagir ».
Des recrutements de médecins jeunes ET expérimentés
Pour répondre aux besoins locaux, nos centres de santé recrutent régulièrement des professionnels de santé, qu’il s’agisse de médecins généralistes, de paramédicaux ou de spécialistes. Les jeunes professionnels de santé sont les bienvenus, tout comme les plus expérimentés.
A Kersanté Rennes, par exemple, le démarrage s’est fait sur les chapeaux de roue !
Les créneaux de consultation ont été pris d’assaut et le centre peine à absorber la demande. Du coup, les recrutements sont en cours, comme l’explique le Dr Sainson, généraliste et directrice du centre. « Je voudrais un cardiologue, car notre patientèle en a besoin, un dermatologue, un endocrinologue (on a pas mal de patients diabétiques et hypertendus), une diététicienne… ». Avis aux amateurs !
S’implanter là où les médecins manquent
Si nos centres de santé ne se limitent pas aux territoires sous-dotés, ils ont néanmoins vocation à répondre aux besoins des populations là où l’offre médicale fait défaut.
Ainsi, notre troisième centre de santé, Kersanté – Rennes quartier La Courrouze, a ouvert ses portes en septembre 2021. Implanté dans un secteur sous-doté, il répond à un fort besoin démographique en médecins généralistes.
« On est dans un quartier en pleine expansion, assez jeune (étudiants, jeunes familles). Il y avait une problématique d’accès aux soins, avec beaucoup de départs de généralistes à la retraite, non remplacés. On a fait une étude en amont, un projet de santé. L’ARS s’est montré très enthousiaste », explique Magalie Faivre, coordinatrice régionale des Centres de Santé Kersanté.
Offrir des soins à tous les individus
Nos centres renforcent l’accès aux soins pour tous. Cette mission d’ailleurs est inscrite dans l’ADN des centres de santé, dans leur patrimoine historique. En effet, à l’époque, les ancêtres des centres de santé, les « dispensaires », permettaient aux plus démunis de se soigner.
Aujourd’hui, ces structures conservent ces valeurs mais elles ont beaucoup évolué. Elles sont à la pointe de la modernité, dans leurs pratiques comme dans leur fonctionnement.
Et ne s’adressent plus seulement aux personnes sans moyens. Leur mission, désormais, c’est de tisser une offre médicale de proximité dans les territoires, partout et pour tout le monde, que ce soit dans les villes ou dans les campagnes, en zone dotée ou sous-dotée.
Dans nos centres, les patients n’ont pas à faire l’avance des frais médicaux : ils bénéficient du tiers payant, ce qui permet de lutter efficacement contre le renoncement aux soins.
Une prise en charge globale des patients
L’approche collégiale et pluridisciplinaire est au cœur de nos centres de santé. Avec des bénéfices pour les patients qui voient leur parcours de soins optimisé, comme pour les professionnels de santé qui peuvent enrichir leur pratique.
Ainsi, à Kersanté Rennes (comme dans nos autres établissements) le centre n’a pas seulement apporté des généralistes à la population. Sage-femme, infirmier, généralistes et médecin orienté gynécologie, travaillent ensemble et s’adressent les patients. La prise en charge globale est facilitée et privilégiée.
On trouve également dans les locaux un centre d’imagerie médicale, très pratique pour fluidifier les parcours de soins. « Typiquement, j’ai eu un enfant avec suspicion de fracture ; il fallait attendre un mois pour avoir une radio en ville ! Ou bien se rendre aux urgences. Là, on a pu le recevoir, l’envoyer dans la foulée à notre centre d’imagerie et avoir une interprétation immédiate par les radiologues », raconte le Dr Sainson, généraliste et directrice du centre de Rennes, La Courrouze.
Des pros qui se consacrent pleinement aux patients, et rien qu’à eux
L’autre avantage de nos centres de santé, c’est que les médecins sont libérés de toutes les contraintes propres à l’exercice libéral. Ils n’ont pas à gérer les locaux ni l’administratif, particulièrement chronophage. En effet, les centres s’occupent de tout ; une secrétaire s’occupe de l’administratif et de la prise de rendez-vous (épaulée par Doctolib). « Débarrassés de ces tâches, les médecins peuvent passer plus de temps avec leurs patients, ou à coordonner les parcours de soins », explique le Dr Marrié.
Par ailleurs, les praticiens bénéficient de conditions de travail très souples, qui leur permettent de ne pas grignoter sur leur temps personnel et de mieux se consacrer à leurs patients, sans qu’il y ait de conflit entre vie privée et vie professionnelle.
Ainsi, ils ont tous les avantages du salariat (congés payés, tickets resto, mutuelle, sécurité de l’emploi…) et peuvent travailler à temps partiel pour avoir un exercice mixte, par exemple. Dans nos centres, les médecins ont aussi des horaires fixes – chose impensable en libéral !
Des conditions d’exercice privilégiées pour les praticiens
Dans nos centres, nous avons mis en place une philosophie : faire en sorte que les professionnels de santé se sentent bien et aient plaisir à exercer. Après tout, « Ker » signifie « maison » en breton… Les médecins doivent se sentir un peu comme chez eux lorsqu’ils exercent dans nos centres de santé.
« Un médecin qui ne se sent pas bien là où il exerce, c’est un médecin qui s’en va. Nous, on veut que les médecins restent ! »
résume le Dr Laurence Marrié, généraliste et directrice du centre Rosa Parks (Paris 19e). « Ce que nous souhaitons, c’est offrir aux professionnels de santé des conditions de travail chaleureuses et enrichissantes ».
Cela se traduit de manière très concrète : des espaces partagés pour échanger, une organisation de travail flexible, une approche collégiale de la médecine… Chez nous, les praticiens ne se sentent jamais seuls !